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CHAMANISME
OU NEO-CHAMANISME ?

Feu de joie à Sand

Certainement ni l'un, ni l'autre, car nous pratiquons « notre chamanisme » .

Le mot « chamanisme » vient de Sibérie des Tongouses, qui appellent « Saman » leurs spécialistes religieux, leurs prêtres. Dans notre culture, ce mot était initialement utilisé pour nommer l'humain qui a cette fonction dans d'autres cultures (asiatiques, amérindiennes...).

« Chamane » pourrait être un synonyme de « sorcier » et pourtant l'imaginaire n'est pas le même. Dans nos cultures modernes, ce mot semble utilisé à tout va, à tout vent et ne veut plus rien dire. Du moins, il veut certainement dire ce que chacun individuellement y met, bien loin de sa signification première dans les cultures traditionnelles (qui n'auraient du moins pas perdu leurs pratiques « originelles »).

La pratique transmise sur les stages est pleinement inscrite dans notre « monde moderne », elle n'est pas reliée à des pratiques culturelles ou issues d'une tradition ancestrale d'on ne sait où. Il s'agit donc d'un « chamanisme » actuel, qui se vit au tambour, sans substance et fait appel à la « sphère imaginaire ou au monde du rêve » pour œuvrer dans l'invisible. Ainsi, étant bien loin des « chamanes » traditionnels, nous n'avons plus envie de céder à la fainéantise d'utiliser le mot « chamane » là où ce que nous pratiquons n'a rien à voir avec du « chamanisme » traditionnel à proprement parler.

Ce ne sont que des MOTS et il est difficile de trouver LE JUSTE MOT. Nous le remettons en question régulièrement et je dois bien avouer que nous nommons entre nous « clown chamane » pour aller plus vite. J'ai assisté au phénomène de « mode » ou de "nécessité" du « clown chamane ou clown sacré ». Aujourd'hui, beaucoup de personnes s'improvisent « pédagogues clown chamane », pour le meilleur et pour le pire hélas. Je ne souhaite pas être amalgamée à ces autres propositions qui se revendiquent du chamanisme et font parfois n'importe quoi, embarquant les participants vers des destinations qu'ils n'ont pas éprouvés dans le pire des cas ou qu'ils ne "maîtrisent" tout simplement pas, par manque de pratique ou d'expérience. Embarquer un groupe dans la sphère invisible ne s'improvise pas, cela peut être dangereux si on ne connaît pas les sentiers, arpentés à répétition.

Un bon éclaireur se doit de connaître, et sa carte et le terrain qu'il emprunte. Il se doit d'être conscient des espaces qu'il ouvre et des "phénomènes" qui en découlent, pour la sécurité de tout le monde. Intégrer la pratique pour la transmettre, demande de l'humilité, de la patience, de s'éprouver encore et encore, de la discipline...

A ce jour, les seules personnes que je reconnais comme "conscientes du monde du rêve" et formées à cette pratique, sont les personnes avec qui j'ai la chance de travailler, je ne suis pas responsable des autres formateurs (qu'ils soient compétents ou non).

 

L'équipe Kaïowá Heyoka

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