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"CLOWN CHAMANE" ?
Le Jeu de l'Extrême

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Notre recherche...

« Les anthropologues n'ont toujours pas réussis à définir en un mot, ces « étranges » personnages qui œuvrent depuis la nuit des temps et aujourd'hui encore dans les sociétés traditionnelles... Inspiré des « Maîtres du désordre » (cf. Quai Branly) ou des « Maîtres fous » (cf. : Jean Rouch), appelés Banapa chez les Murngin d'Australie, Koyemshis et Newekwe chez les Zuni, Heyoka chez les Lakota, Koshari chez les Acoma du Mexique et bien d'autres... Ce « clown chamane » (qui est le terme facile que nous utilisions jusqu'ici) ou « clown rituel » existe sur toute la planète, dans de nombreuses cultures : chez les indiens d’Amérique, en Afrique ou encore en Océanie. Il est un personnage rituel, cérémonial, qui se fait miroir des personnalités humaines... Répondant terrestre du « trickster » (Le trickster est un « esprit », personnage mythique, comme Iktomi qui est incarné par l'Heyoka chez les Lakota, ou encore Maui en Polynésie...

Ce que nous proposons pourrait s'apparenter à ces personnages traditionnels, seulement nous avons eu à réinventer cette figure, car nous vivons au 21ème siècle dans un pays moderne. Lorsque nous œuvrons comme joueurs et joueuses, il est plus juste de dire que nous jouons un « clown » et que nos improvisations sont directement en lien avec notre pratique « chamanique* ». Nous vivons notre époque et n'avons pour ainsi dire, rien à voir avec les personnages cités plus haut. Au mieux nous avons en commun, que nous aussi, nous « incarnons tout haut ce qui ne devrait pas se montrer » et que nous participons à lever certains tabous sociétaux, en jouant du mieux que nous le pouvons un miroir (conscient de l'être) des personnalités humaines...

Nous préférons sortir de l'imaginaire « clown chamane », bien que nous n'ayons pas encore trouvé  comment ne pas utiliser ce terme pour communiquer. Aussi, pour s'extraire de cet égrégore grandissant, nous choisissons le terme de « Maîtres Folles & Maîtresses Fous» pour remplacer « clown chamane » et celui de « monde du rêve » pour remplacer « chamanisme », qui nous semble à ce jour, le plus honnête. Nous préférons alors parler de « jeu de l'extrême », car cette pratique du jeu, propulse dans des espaces « extrêmement absurde », « extrêmement sensibles », « extrêmement con » et surtout, nous exprimons et expérimentons des situations et des états parfois « extrêmes » en référence à la norme de la sphère sociale majeure, convenue et convenable. C'est un jeu, hors allégeances, sans courbette, qui délaisse les convenances... Nous jouons dans des conditions parfois « extrêmes » sur des sujets qui le sont tout autant (dans le cadre des « détraumatisations » publiques par exemple). Nous pourrions évoquer bien d'autres raisons pour lesquelles le terme « extrême » s'est présenté. Mais nous faisons le choix rare, de ne pas exagérer. »

« Redoutés, les clowns sacrés sont loin d'être de simples bateleurs.

Ce sont souvent les plus puissants exorcistes et devins. »


« Le travail du clown-chamane s'accomplit sur plusieurs niveaux :

Celui du sacré : il banalise la communication avec les dieux, la met à l'envers et se moque des simagrées rituelles.

Celui de l'ensauvagement : il est en loque, la saleté et la boue le costument.

La répulsion, provoquée par l'ingestion d'excréments ou de parasites : celui qui consomme l’innommable peut dire l'indicible, etc..."

 

"Les Maîtres du Désordre" - édition Quai Branly

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